La Jeune Fille au Miroir (2022) expands on the work started in the two previous series (Portraits of a Constant Dream and Tous les Matins du Monde) to reveal through embroidery the underlying sensitivities of human faces and bodies, and the complex hues and delicacy of their skin. 

The central resting figure comes to life through the intensity of her gaze, which captures the viewer. At once decided and delicate, the embroidery stitches relate a calm presence in the world, but one that is imbued with an indefinable melancholy. Mystery and nostalgia are at the heart of the work, both literally and figuratively. The young girl in glowing reddish hues seems almost lit from within, but on closer inspection, a hole in her chest exposes the coal black of the background – like an echo of the mirror held in her hand, made of glass so worn that it has become transparent. Nostalgia fills as much as it consumes. 

The classic codes of self-portraiture - the anonymous title, the chiaroscuro, the seated pose and the familiar objects - are thus revisited and put at the service of the expression of the intimate, of life that endures beyond loss. 

 

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La Jeune Fille au Miroir (2022) prolonge le travail entamé dans les deux séries précédentes (Portraits of a constant dream et Tous les matins du monde) sur la représentation sensible de l’humain et les moyens de restituer, en broderie, la carnation et la délicatesse de la peau. Le personnage au repos prend vie par l’intensité de son regard qui happe le spectateur. A la fois décidés et délicats, les points de broderie traduisent une présence au monde pleine et calme mais empreinte d’une indéfinissable mélancolie. Mystère et nostalgie s’installent au cœur de l’œuvre, au sens propre comme au figuré. La jeune fille aux teintes rougeoyantes irradie le tableau, mais à mieux y regarder, sa poitrine révèle une béance ouverte sur le noir charbonneux du fond – comme un écho au miroir tenu en main, au verre si usé qu’il en est devenu transparent. La nostalgie emplit tout autant qu’elle consume. Les codes classiques de l’autoportrait – le titre anonyme, le clair-obscur, la pose et les objets familiers – ,  sont ainsi revisités et mis au service de l’expression de l’intime, de la vie qui perdure au-delà de la perte. 

 

 

 

 

La Jeune Fille au miroir / The girl with the miror
2022 - 70x63cm